L'Alyte : un personnage d'actualité au printemps!
Automobilistes, soyez vigilants à l'approche des mares de notre commune!
En effet pour les autres usagers des routes, notamment ces petits crapauds aux yeux dorés, les autos sont une vrai menaces. Vous connaissez ces petites notes flûtées au crépuscule? Elles leur ont valu le surnom de goutte d'or ou encore de grelot du valois, mais leur nom plus scientifique est l'alyte.
Ce petit batracien est amateur de coins sombres et humides et l'espèce ne peut survivre loin de l'eau. Pourtant, au contraire de la grenouille, il ne peut vivre dans l'eau. Son besoin incontournable d'eau vient du soin qu'il porte à ses jeunes. C'est le mâle, et lui seul, qui s'occupe du chapelet d'œufs - en les portant sur son dos! Pour les garder suffisamment humides il se réfugie volontiers entre les vieilles pierres de nos jardins. Lorsque, après un ou deux mois, les œufs sont prêts à éclore, il quitte la sécurité de son terrier pour se rendre à une mare. C'est surtout à ce moment-là (d'avril à mai) qu'on l'aperçoit quand, au péril de sa vie, il traverse la route pour aller déposer les œufs dans l'eau vitale aux têtards.
Ses grands ennemis sont les voitures qui l'écrasent, les poissons rouges et les canards qui le mangent, et la sécheresse. On comprend donc que l'alyte soit en nette diminution en France et surtout dans le Nord. Nous sommes parmi les communes qui ont su garder l'environnement nécessaire à ces charmants petits êtres peu ordinaires.
Les plantes exotiques envahissantes
Une plante exotique envahissante est une espèce évoluant en dehors de son aire géographique naturelle, souvent introduite volontairement ou non par l’homme et qui prolifère au détriment des espèces indigènes. Ce développement incontrôlable est lié au fait que ces espèces ne sont pas régulées au sein du milieu d’accueil (absence de consommateurs, de parasites et de pathogènes...).
Ces plantes vont donc envahir les milieux, provoquant ainsi de sérieux dérèglements écologiques et engendrant parfois des problèmes économiques voir même sanitaires.
Ces espèces ne sont pas à confondre avec celles qui prolifèrent naturellement dans les jardins. Par exemple, l’ortie, la ronce, le liseron, sont des espèces indigènes qui, bien qu’adoptant un caractère envahissant localement, sont naturellement contrôlées par des maladies ou des prédateurs.
Les invasions biologiques en Picardie
Nous portons à votre connaissance ce petit dépliant au format pdf réalisé par le Conservatoire botanique national de Bailleul sur les espèces végétales (ou animales) exotiques envahissantes.
Certaines espèces exotiques reconnues particulièrement envahissantes et problématiques continuent d’être en vente dans le commerce… Renseignez-vous avant d’acheter des plantes ou des animaux, notamment exotiques. Privilégiez toujours une provenance rapprochée ou connue et évitez de lâcher ces espèces dans la nature.
Ci-joint les espèces fréquentes dans notre environnement, qu’il convient désormais de bien contrôler.
Fresnoy signifie la frênaie et Luat le bois ou la lande. Nous habitons donc au pays des Fresnes
Fresnoy signifie la frênaie et Luat le bois ou la lande. Nous habitons donc au pays des Fresnes. Mais savez-vous que ces arbres emblématiques pour notre commune sont malades et meurent les uns après les autres. Le responsable, un champignon microscopique, Chalara fraxinea.
Détecté dans les pays de l’Est dans les années 90 et observé en France dès 2008, ce champignon très virulent pénètre dans le frêne par les feuilles et le collet de l'arbre. La chalarose atteint aussi bien les jeunes sujets de plus de 2 mètres que les arbres adultes qui meurent en quelques années.
Le frêne, l'un de nos plus grands feuillu. En termes de population, il s’agit de la 5ème essence des forêts françaises, après les chênes, le hêtre, le charme et le châtaignier. Il peut facilement atteindre 40 mètres de hauteur. Il est exploité pour son bois dur mais relativement flexible, de couleur très claire, presque blanc. On l'utilise notamment pour les manches d'outils et les cercles à fromage, et plus généralement pour l'ébénisterie et la menuiserie. C'est aussi un très bon bois de chauffage.
Mais avec cette maladie, les propriétaires de bois et de forêts abandonnent le fresne lors de replantation.
Comment agir ? A ce jour, il n'existe aucun traitement contre la chalarose, ni aucune mesure préventive. Il faut donc s'attendre à voir le frêne disparaître de nos forêts, de nos parcs et nos jardins, comme ce fut le cas pour l'orme entre les années 70 et 90, victime d'une autre maladie, la graphiose.
Seul espoir : il semblerait que certains frênes (environ 2 à 5% de la population) soient résistants à la chalarose. Cette résistance éviterait ainsi l'extinction totale de l'espèce. En outre, elle pourrait permettre de créer de nouvelles variétés de frêne résistantes à la maladie.
Aussi je propose que nous soyons tous sensibiliser à cet arbre « totem » de nos villages. Que chacun d’entres nous soyons en mesure d’identifier les jeunes pousses ça et là dans les bas côtés, les bois, et même les jardins. Et que nous prenions soin de ces spécimens menacés en leur trouvant si besoin des lieux où ils pourront pousser correctement et peut être faire partie des quelques % qui deviendrons résistant à cette maladie !
Pour que le nom de notre belle commune ne soit pas un jour vide de son sens, à notre petit niveau essayons de faire un geste et la commission environnement est à votre écoute de toutes les initiatives.
Le frêne
Ce bel arbre a besoin de bonnes conditions pour se développer. Ses grandes feuilles, composées d'un nombre impair de folioles, de 9 à 13, sont dentées et pointues, sans poils. Ses bourgeons veloutés et coniques sont noirs, une couleur peu fréquente parmi les arbres. Ses feuilles sont toujours disposées face à face sur le rameau, on dit qu'elles sont opposées.